L’IMEC (l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine) a organisé le jeudi 29 septembre un débat sur le thème « Et si le papier était l’avenir des revues » en présence des revues Ce qui secret et Tête-à-tête ainsi que d’Ent’revues. Les échanges ont été enregistrés pour les archives de l’IMEC, en voici un résumé.
D’abord, la conclusion principale de la soirée : la revue papier, comme le livre, ne disparaîtra pas complètement avec le développement d’Internet, ou du livre numérique, pas plus que le cinéma n’a disparu avec l’apparition de la télévision. En revanche, tous les intervenants (Marc Perrin, directeur de la revue Ce qui secret, Valentina Traïanova, artiste-performeuse invitée de Ce qui secret, Camille Deltombe et Alban Lécuyer pour la revue Tête-à-tête) ont estimé qu’Internet offrait aux revues au moins deux opportunités majeures :
- accroître leur notoriété et donc d’une part leur lectorat potentiel, d’autre part la diversité des auteurs susceptibles de proposer une contribution.
- proposer des contenus complémentaires à l’objet papier sous forme d’images, de vidéos, de créations sonores, de textes inédits, de compléments d’informations, etc.
Il est également ressorti des échanges avec le public qu’il subsiste un attachement très fort à l’objet papier. A ce titre, des étudiants d’une vingtaine d’années en histoire du spectacle vivant de l’université de Caen étaient venus présenter un projet de revue papier à paraître dans quelques semaines. A aucun moment ils n’avaient envisagé de créer une revue en ligne, exprimant eux aussi un tropisme certain pour l’objet conservable, échangeable de la main à la main et, donc, potentiellement vecteur de lien social.
Enfin, il ressortait d’un questionnaire envoyé en préparation à ce débat aux responsables de différentes revues (Rue Saint Ambroise, Harfang, Combat face au sida, Les Refusés et Dissonances) les points suivants :
- L’apparition du site Internet ne devance jamais – et coïncide rarement – avec le lancement de la formule papier d’une revue. La version online n’intervient généralement qu’au bout de plusieurs mois (plusieurs années dans certains cas) en tant qu’outil complémentaire. En cause, probablement : l’existence déjà longue de ces revues - il en irait sûrement différemment si les mêmes équipes devaient lancer une nouvelle revue aujourd’hui. A noter : hormis celui de Rue Saint Ambroise, le site n’héberge jamais l’intégralité du contenu d’une revue.
- Dans une majorité de cas, la gestion du site est vécue comme une contrainte, voire une corvée, de la part des directeurs de publication. La méconnaissance de l’outil informatique, le manque de temps à y consacrer et le coût d’hébergement d’un nom de domaine tendent à limiter les possibilités d’expression sur Internet. Résultat : beaucoup de blogs ou de sites pré-formatés, peu de créations propres et des mises à jour peu fréquentes. En outre, le lectorat même de certaines revues appartient à une génération peu intéressée par la lecture sur écran.
- La création d’un site ou d’un blog impacte généralement peu les ventes de la revue papier (sauf dans le cas de Dissonances), mais la présence sur Internet est considérée comme nécessaire aujourd’hui. Elle permet notamment de maintenir un lien entre une revue et ses lecteurs entre deux publications. Dans certains cas, Internet permet de contourner des formes de censure ou d’autocensure (Combat face au sida, par exemple), dans d’autres c’est la revue papier qui permet d’échapper aux restrictions imposées par certains hébergeurs de contenus (Dissonances).
D’abord, la conclusion principale de la soirée : la revue papier, comme le livre, ne disparaîtra pas complètement avec le développement d’Internet, ou du livre numérique, pas plus que le cinéma n’a disparu avec l’apparition de la télévision. En revanche, tous les intervenants (Marc Perrin, directeur de la revue Ce qui secret, Valentina Traïanova, artiste-performeuse invitée de Ce qui secret, Camille Deltombe et Alban Lécuyer pour la revue Tête-à-tête) ont estimé qu’Internet offrait aux revues au moins deux opportunités majeures :
- accroître leur notoriété et donc d’une part leur lectorat potentiel, d’autre part la diversité des auteurs susceptibles de proposer une contribution.
- proposer des contenus complémentaires à l’objet papier sous forme d’images, de vidéos, de créations sonores, de textes inédits, de compléments d’informations, etc.
Il est également ressorti des échanges avec le public qu’il subsiste un attachement très fort à l’objet papier. A ce titre, des étudiants d’une vingtaine d’années en histoire du spectacle vivant de l’université de Caen étaient venus présenter un projet de revue papier à paraître dans quelques semaines. A aucun moment ils n’avaient envisagé de créer une revue en ligne, exprimant eux aussi un tropisme certain pour l’objet conservable, échangeable de la main à la main et, donc, potentiellement vecteur de lien social.
Enfin, il ressortait d’un questionnaire envoyé en préparation à ce débat aux responsables de différentes revues (Rue Saint Ambroise, Harfang, Combat face au sida, Les Refusés et Dissonances) les points suivants :
- L’apparition du site Internet ne devance jamais – et coïncide rarement – avec le lancement de la formule papier d’une revue. La version online n’intervient généralement qu’au bout de plusieurs mois (plusieurs années dans certains cas) en tant qu’outil complémentaire. En cause, probablement : l’existence déjà longue de ces revues - il en irait sûrement différemment si les mêmes équipes devaient lancer une nouvelle revue aujourd’hui. A noter : hormis celui de Rue Saint Ambroise, le site n’héberge jamais l’intégralité du contenu d’une revue.
- Dans une majorité de cas, la gestion du site est vécue comme une contrainte, voire une corvée, de la part des directeurs de publication. La méconnaissance de l’outil informatique, le manque de temps à y consacrer et le coût d’hébergement d’un nom de domaine tendent à limiter les possibilités d’expression sur Internet. Résultat : beaucoup de blogs ou de sites pré-formatés, peu de créations propres et des mises à jour peu fréquentes. En outre, le lectorat même de certaines revues appartient à une génération peu intéressée par la lecture sur écran.
- La création d’un site ou d’un blog impacte généralement peu les ventes de la revue papier (sauf dans le cas de Dissonances), mais la présence sur Internet est considérée comme nécessaire aujourd’hui. Elle permet notamment de maintenir un lien entre une revue et ses lecteurs entre deux publications. Dans certains cas, Internet permet de contourner des formes de censure ou d’autocensure (Combat face au sida, par exemple), dans d’autres c’est la revue papier qui permet d’échapper aux restrictions imposées par certains hébergeurs de contenus (Dissonances).