Marc Jaffeux
Il dort, un cri l’éveille.
Il est seul, et ne sait plus si le cri vient du rêve ou de la nuit.
Il tend la main, il touche un livre.
Un chien aboie. Il se rendort.
Il grandit dans les champs, au soleil.
Il n’aime pas le monde. Il préfère les fables.
Il n’aime pas les regards. Un livre, ouvert, l’en protège.
Les livres sont nombreux, disponibles, en rangs. Un jour, il imagine pourtant qu’un regard les traverse jusqu’à son visage, visage, subst. : 1. Ce qui nous identifie et qu’on ne peut voir, d’où : 2. Image de soi sur l’eau ou le verre, fugace. Treize portes donnaient accès au Tribunal à Facettes. Certains les franchissaient la main ouverte, à plat sur le visage*. Ainsi entraient-ils, réticents, la peau vidée, comme de papier. (Constad, Le Refus des rites, p. 109.)
Depuis il vit en ville.
Il est assis, il baisse la tête.
Il est penché, il se détourne, les yeux inquiets.
On ne sait désormais s’il lit ou écrit.
Le site de Marc Jaffeux : http://marc.jaffeux.free.fr/
Il est seul, et ne sait plus si le cri vient du rêve ou de la nuit.
Il tend la main, il touche un livre.
Un chien aboie. Il se rendort.
Il grandit dans les champs, au soleil.
Il n’aime pas le monde. Il préfère les fables.
Il n’aime pas les regards. Un livre, ouvert, l’en protège.
Les livres sont nombreux, disponibles, en rangs. Un jour, il imagine pourtant qu’un regard les traverse jusqu’à son visage, visage, subst. : 1. Ce qui nous identifie et qu’on ne peut voir, d’où : 2. Image de soi sur l’eau ou le verre, fugace. Treize portes donnaient accès au Tribunal à Facettes. Certains les franchissaient la main ouverte, à plat sur le visage*. Ainsi entraient-ils, réticents, la peau vidée, comme de papier. (Constad, Le Refus des rites, p. 109.)
Depuis il vit en ville.
Il est assis, il baisse la tête.
Il est penché, il se détourne, les yeux inquiets.
On ne sait désormais s’il lit ou écrit.
Le site de Marc Jaffeux : http://marc.jaffeux.free.fr/