Marie-Claude Viano
nous présente son recueil Destin de caillou
LE RECUEIL
Le thème général
Je tenais à écrire sur la région que je connais le mieux : une région montagneuse, souvent ingrate, et, avant tout, frontalière. Migrations, vies paysannes, tourisme, elle est riche de spécificités multiples.
La nouvelle la plus représentative
Peut-être « Touille, Tonio ! », qui met en scène le gardien d’un barrage de haute montagne qui, avec deux amis, a tiré d’affaire un groupe d’étrangers perdus sur les crêtes. Que faire d’eux, à présent ? Au cours de l’écriture je me suis prise de sympathie pour ces trois gars. Ces gens qui, une fois que l’évidence leur apparait, ne tergiversent pas. Je trouve qu’ils font parfaitement corps avec leur lieu de vie, sec et sans concession.
Le rythme de l’écriture
L’écriture s’est étalée sur quelques années. Au démarrage j’ai écrit une bonne moitié des textes en un an et quelques. Puis, j’ai continué à petite vitesse, en laissant dormir pour ainsi dire, avant de tout construire.
L’ART DE LA NOUVELLE
Les qualités d’une bonne nouvelle
J’attends d’une nouvelle qu’elle m’amène d’une seule traite de son début à sa fin. Qu’elle m’ôte l’envie de lever le nez. Qu’elle m’oblige à la vigilance et qu’elle ne dise pas tout afin de laisser place à mon imagination. Surtout qu’elle me ravisse par la qualité de son écriture. Les écueils à éviter ? La redondance, le pathos et lourdeurs de toutes sortes. Plutôt que dire les choses, les laisser entendre.
Mes nouvellistes préférés
Tchékhov forcément. Flannery O’Connor et son humour implacable. O Henry, le spécialiste des nouvelles à chute. Ils m’ont apporté le goût de l’économie de moyens probablement.
Un conseil de lecture
Une nouvelle que je viens de redécouvrir : « Un vieux de campagne » de Charles Ferdinand Ramuz. Le vieil homme est dans sa cuisine pendant que, dehors, la moisson se fait sans lui. L’écriture est sobre et précise, c’est normal chez Ramuz, mais là l’alternance entre le « je » et le « il » produit un effet de zoom avant et arrière, un aller retour entre l’intériorité du vieux et un regard qui, tout en étant extérieur, reste tout de même le sien. C’est fabuleux.
LES EDITIONS DU BORD DU LOT
Les éditions du Bord du Lot, petit éditeur généraliste, éditent une cinquantaine d’ouvrages par an, principalement des romans (car les romans se vendent mieux). Ce n’est que plus rarement qu’ils acceptent les recueils de nouvelles. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’ils n’assurent pas la diffusion des ouvrages qu’ils éditent (sauf par ex via Amazon). Ceci dit, je n’ai qu’à me louer de leur travail autour de Destin de caillou.
LE SITE DE L'EDITEUR
nous présente son recueil Destin de caillou
LE RECUEIL
Le thème général
Je tenais à écrire sur la région que je connais le mieux : une région montagneuse, souvent ingrate, et, avant tout, frontalière. Migrations, vies paysannes, tourisme, elle est riche de spécificités multiples.
La nouvelle la plus représentative
Peut-être « Touille, Tonio ! », qui met en scène le gardien d’un barrage de haute montagne qui, avec deux amis, a tiré d’affaire un groupe d’étrangers perdus sur les crêtes. Que faire d’eux, à présent ? Au cours de l’écriture je me suis prise de sympathie pour ces trois gars. Ces gens qui, une fois que l’évidence leur apparait, ne tergiversent pas. Je trouve qu’ils font parfaitement corps avec leur lieu de vie, sec et sans concession.
Le rythme de l’écriture
L’écriture s’est étalée sur quelques années. Au démarrage j’ai écrit une bonne moitié des textes en un an et quelques. Puis, j’ai continué à petite vitesse, en laissant dormir pour ainsi dire, avant de tout construire.
L’ART DE LA NOUVELLE
Les qualités d’une bonne nouvelle
J’attends d’une nouvelle qu’elle m’amène d’une seule traite de son début à sa fin. Qu’elle m’ôte l’envie de lever le nez. Qu’elle m’oblige à la vigilance et qu’elle ne dise pas tout afin de laisser place à mon imagination. Surtout qu’elle me ravisse par la qualité de son écriture. Les écueils à éviter ? La redondance, le pathos et lourdeurs de toutes sortes. Plutôt que dire les choses, les laisser entendre.
Mes nouvellistes préférés
Tchékhov forcément. Flannery O’Connor et son humour implacable. O Henry, le spécialiste des nouvelles à chute. Ils m’ont apporté le goût de l’économie de moyens probablement.
Un conseil de lecture
Une nouvelle que je viens de redécouvrir : « Un vieux de campagne » de Charles Ferdinand Ramuz. Le vieil homme est dans sa cuisine pendant que, dehors, la moisson se fait sans lui. L’écriture est sobre et précise, c’est normal chez Ramuz, mais là l’alternance entre le « je » et le « il » produit un effet de zoom avant et arrière, un aller retour entre l’intériorité du vieux et un regard qui, tout en étant extérieur, reste tout de même le sien. C’est fabuleux.
LES EDITIONS DU BORD DU LOT
Les éditions du Bord du Lot, petit éditeur généraliste, éditent une cinquantaine d’ouvrages par an, principalement des romans (car les romans se vendent mieux). Ce n’est que plus rarement qu’ils acceptent les recueils de nouvelles. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’ils n’assurent pas la diffusion des ouvrages qu’ils éditent (sauf par ex via Amazon). Ceci dit, je n’ai qu’à me louer de leur travail autour de Destin de caillou.
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