Nouvelle lauréate du concours 2014 de la revue Rue Saint Ambroise.
Françoise de Burine de Tournays
On va à la cata
Rue des archers, dans la vieille ville. Il pleut et le jour tarde à se lever. Willie fixe le trottoir noir brillant picoté des gouttes de pluie, il a le nez et le front collés contre la vitre froide, il souffle avec sa bouche pour faire des ronds de buée, il souffle et souffle avec sa bouche en rond, il aspire un grand coup et souffle à petites expirations, puis il regarde à travers la buée, comme ça, c’est mieux, ça fait tout flou, le feu rouge puis vert, puis orange, puis rouge, puis vert fait des taches lumineuses sur les pavés et c’est beau, mais que c’est beau…
C’est magnifique ! il faut souffler encore, avec le nez aussi. De son index hésitant, il dessine des ronds autour des taches rouge, verte, orange, rouge, verte…
Il change de carreaux, il lui faut monter sur la chaise pour les carreaux du haut, et c’est encore plus magnifique.
Il fait toujours nuit, il n’a jamais trop aimé la nuit qui dure et qui dure. Tout seul, ça dure plus longtemps, lui semble-t-il.
Il a pris son petit déjeuner comme un grand, de la nuit plein la fenêtre et la lumière jaune triste dans la cuisine froide.
Maman sera fière de lui. Elle qui dit toujours qu’il est incapable de se débrouiller tout seul, et ben, il a tout réussi. Il a sorti son bol à lui avec son nom dessus. Willie. Avec le W qui ressemble au M de Maman mais à l’envers, comme une fourmi avec les pattes en l’air. Il a sorti le lait du frigidaire, ce n’est pas difficile, d’ailleurs c’est toujours lui qui sort le lait du frigidaire, alors ça il est bien habitué. Et les cornes flakes, il sait où ils sont, aussi. A coté du placard des bols. Pour verser le lait dans le bol, il a essayé de bien faire attention, et bien sûr c’est plus compliqué, mais il a essuyé tout autour après, et ça va, les cornes flakes sont pas tombés par terre, comme une fois où Maman avait crié.
Elle disait quoi, Maman ? Oh, il ne sait plus trop, Willie. Il oublie vite.
Il a même peut-être déjà oublié que Maman est dans son lit et qu’elle ne s’est pas réveillée ce matin. Il a oublié, ou il la laisse dormir. C’est un peu pareil. Quand il est allé dans sa chambre, il a vu les mèches grises de ses cheveux qui dépassaient du drap. Il a soulevé le tissu doux, il l’a trouvé tout doux, il s’est dit que ce tissu doux et rose était bien plus joli que le tissu de son lit à lui, c’est vrai, son tissu à lui il n’est pas doux. Et aussi il a vu que Maman dormait encore.
D’habitude, quand il se réveille en premier, il doit attendre que Maman se réveille. Alors il est ressorti de la chambre, il est allé mettre ses pantoufles. Il s’est même amusé à mettre les pantoufles de Maman ! Il aime bien, mais bien sûr il n’a pas le droit, car ça les déforme. D’ailleurs, il n’a pas réussi à les enfiler ! Elles sont trop petites, et il a raté.
Il n’est pas très habile avec ses mains, en fait, le mot que Maman dit quand elle s’énerve, c’est empoté. Après elle se met à pleurer. Elle dit qu’elle vieillit, qu’on va à la catastrophe, qu’il n’y a pas de solutions, dans ce foutu pays, faut être riche et en bonne santé pour s’en sortir, normal dans la norme, voilà tout, et jeune, bien sûr. Toi t’es jeune, mon Willie, elle lui dit, mais t’es déjà presque trop vieux, mon chéri. Tu restes avec ta vieille mère qui s’occupe de toi. Mais on va à la catastrophe. Un enfant de vieux, non le vieux, il est parti, un enfant de vieille, et pas trop bien fini, mon Willie, la voila ta vie, ta chienne de vie, et la mienne chienne aussi mon petit Bill….
Il n’écoute pas quand Maman lui parle, de toute façon. Enfin il écoute un peu, mais pas aussi longtemps qu’elle parle. Elle parle tout le temps, elle est dans la cuisine, elle parle, elle est devant la télé, elle parle, elle parle aussi avec Madame Simone, avec Monsieur le boulanger, elle parle dans la salle de bain…. Dans ces conditions, Willie, il ne peut pas écouter tout le temps.
il s’est installé devant la télé, il en a marre de faire des ronds sur la vitre. Et puis ça y est, il fait jour. Il a vu Madame Simone par la fenêtre. Il faisait des signes sur les carreaux quand soudain le visage de Madame Simone s’est collé sur la vitre de l’autre coté ! ça l’a carrément surpris ! Il a poussé un cri et s’est reculé comme s’il avait vu un monstre ! C’était un peu un monstre, Madame Simone, vue comme ça. Sur sa tête, elle avait un foulard rouge avec des gros traits verts comme des serpents et son énorme bouche s’ouvrait et se refermait en faisant des grimaces. Ses grosses lunettes rouges ont tapé sur la vitre, et Willie a eu une sacrée frousse.
Du coup, il s’est assis sur le canapé et il a allumé la télé.
Il chantonne, on va, on va, on y va, on va à la cata, on va à la catastrophe, on on on on y va. Ça lui passe le temps.
Tout compte fait, il éteint la télé. Il a appuyé sur tous les boutons, il n’y avait que des gens qui parlaient et il a fini par appuyer sur « arrêt » alors ça s’est arrêté et c’est aussi bien comme ça.
Il réfléchit car il sait que Maman lui a dit que si un jour elle était malade, il faudrait qu’il téléphone à un numéro de téléphone, et le numéro ? il est à coté du téléphone. Mais là, pour le moment, Maman n’est pas malade.
Il est retourné dans la chambre et il s’est couché par terre au pied du lit, en attendant qu’elle lui parle, qu’elle lui dise si elle est malade, ou pas malade.
Il s’est endormi. Ça lui passe le temps.
Un long coup de sonnette le réveille en sursaut. Maman n’a pas bougé de sous ses draps doux et roses. Il se lève d’un bond et se glisse à petits pas feutrés dans le corridor. Il reconnait la voix de Madame Simone qui parle à travers la porte d’entrée. « Gisèle, Gisèle, tout va bien ? Willie, est-ce que tu m’entends ? Willie, si tu m’entends, ouvre-moi la porte, Willie, tout va bien ? ».
Madame Simone, avec ses grosses lunettes et sa bouche énorme, elle lui fait peur à Willie, le mieux, c’est d’aller téléphoner, si Maman est malade de plus pouvoir se réveiller.
Il va dans la cuisine pour réfléchir au numéro de téléphone. Et aussi ce qu’il doit dire. Il va se préparer un mot, comme quand il prépare le mot pour aller acheter le pain. Enfin, pour écrire le mot du pain, faut pas oublier que Maman est là pour lui faire le modèle, elle lui fait les lettres en bâton, après elle lui fait écrire proprement, et après elle lui fait lire et relire, et encore après, elle l’accompagne à la boulangerie et elle l’attend juste dehors, et pendant qu’elle l’attend, elle fait même des signes à Monsieur le boulanger, alors bien sûr, pour le pain, c’est plus facile que pour le téléphone.
Il se tortille les doigts dans le stylo, le fait passer comme une ficelle, le pointe dans le creux de sa main, enlève le capuchon, gribouille sur le journal qui est posé là. Il fait des phrases dans sa tête, c’est à peu près clair : je suis Willie Blasio. J’habite rue des archers. Maman est malade. Et on va on va on va à la cata. Il chantonne, il griffonne, il se demande où est le numéro de téléphone….
Sur le journal qu’il griffonne, il y a un article avec une photo et un gros titre : BILL DE BLASIO MAIRE DE NEW YORK ! Un peu difficile à déchiffrer, mais ça lui passe le temps.
Alors il se dit que ce Bill il s’appelle peut-être Willie comme lui parce que Maman elle dit que c’est pareil, Willie et Bill et elle l’appelle souvent Bill. Surement, avec le nom de BILL et le DE qui ne sert à rien et le BLASIO, c’est de sa famille, surtout que sur la photo, Bill, il a une cravate rose, comme la sienne, si on excepte le fait que sa cravate rose à lui il l’a serrée autour du cou de Winnie son ourson et ça fait penser que Winnie c’est presque comme Willie et que dès fois il le secoue en lui criant dessus, Bill Bill on va à la catastrophe…..
Enfin, sur la photo, il y a aussi une femme noire et un jeune qui a des cheveux en touffe comme le truc pour faire la poussière du plafond, en noir et en tortillons, c’est le truc qu’on n’a pas le droit de tripoter parce que ce n’est pas un jouet, et c’est plein de poussière, pour dire, le gars aussi sa peau est noire, et ça l’étonnerait quand même que ce soit son frère. Mais on ne sait jamais, parce que justement il n’a jamais eu de frère, ni de père, ni rien de tout ça comme famille.
Il tend l’oreille et entend la sirène des pompiers dans le lointain. Il reste attentif et se dirige vers la fenêtre, dans l’espoir que le camion rouge des pompiers s’arrête dans la rue. Le mieux serait bien sûr qu’il s’arrête devant sa fenêtre et qu’il y ait une grande quantité de pompiers en uniforme bleu foncé avec les bandes blanches qui flashent, et qu’ils se mettent tous à courir dans le fracas de leurs lourdes bottes qui tambourinent dans la poitrine.
C’est encore plus formidable, le camion rouge et bien rouge clignote de toute part, il est comme un animal qui frémit et tressaute, un coeur blessé qui palpite, le hurlement de la sirène s’en échappe comme un vol de corbeaux, ça arrache les sourcils, ça broie les mâchoires, et c’est là, juste, sous son nez, ça tape dans les oreilles, ça frappe au carreau, ça gesticule, ça pousse des cris, ça fait des gestes bizarres, ça va massacrer la fenêtre si ça continue…
Willie en est tout tourneboulé, ils lui font des misères, ses amis pompiers qui sauvent du feu sur la grande échelle, ils ne devraient pas tout casser, Maman va pas être contente…..
Il change de carreaux, il lui faut monter sur la chaise pour les carreaux du haut, et c’est encore plus magnifique.
Il fait toujours nuit, il n’a jamais trop aimé la nuit qui dure et qui dure. Tout seul, ça dure plus longtemps, lui semble-t-il.
Il a pris son petit déjeuner comme un grand, de la nuit plein la fenêtre et la lumière jaune triste dans la cuisine froide.
Maman sera fière de lui. Elle qui dit toujours qu’il est incapable de se débrouiller tout seul, et ben, il a tout réussi. Il a sorti son bol à lui avec son nom dessus. Willie. Avec le W qui ressemble au M de Maman mais à l’envers, comme une fourmi avec les pattes en l’air. Il a sorti le lait du frigidaire, ce n’est pas difficile, d’ailleurs c’est toujours lui qui sort le lait du frigidaire, alors ça il est bien habitué. Et les cornes flakes, il sait où ils sont, aussi. A coté du placard des bols. Pour verser le lait dans le bol, il a essayé de bien faire attention, et bien sûr c’est plus compliqué, mais il a essuyé tout autour après, et ça va, les cornes flakes sont pas tombés par terre, comme une fois où Maman avait crié.
Elle disait quoi, Maman ? Oh, il ne sait plus trop, Willie. Il oublie vite.
Il a même peut-être déjà oublié que Maman est dans son lit et qu’elle ne s’est pas réveillée ce matin. Il a oublié, ou il la laisse dormir. C’est un peu pareil. Quand il est allé dans sa chambre, il a vu les mèches grises de ses cheveux qui dépassaient du drap. Il a soulevé le tissu doux, il l’a trouvé tout doux, il s’est dit que ce tissu doux et rose était bien plus joli que le tissu de son lit à lui, c’est vrai, son tissu à lui il n’est pas doux. Et aussi il a vu que Maman dormait encore.
D’habitude, quand il se réveille en premier, il doit attendre que Maman se réveille. Alors il est ressorti de la chambre, il est allé mettre ses pantoufles. Il s’est même amusé à mettre les pantoufles de Maman ! Il aime bien, mais bien sûr il n’a pas le droit, car ça les déforme. D’ailleurs, il n’a pas réussi à les enfiler ! Elles sont trop petites, et il a raté.
Il n’est pas très habile avec ses mains, en fait, le mot que Maman dit quand elle s’énerve, c’est empoté. Après elle se met à pleurer. Elle dit qu’elle vieillit, qu’on va à la catastrophe, qu’il n’y a pas de solutions, dans ce foutu pays, faut être riche et en bonne santé pour s’en sortir, normal dans la norme, voilà tout, et jeune, bien sûr. Toi t’es jeune, mon Willie, elle lui dit, mais t’es déjà presque trop vieux, mon chéri. Tu restes avec ta vieille mère qui s’occupe de toi. Mais on va à la catastrophe. Un enfant de vieux, non le vieux, il est parti, un enfant de vieille, et pas trop bien fini, mon Willie, la voila ta vie, ta chienne de vie, et la mienne chienne aussi mon petit Bill….
Il n’écoute pas quand Maman lui parle, de toute façon. Enfin il écoute un peu, mais pas aussi longtemps qu’elle parle. Elle parle tout le temps, elle est dans la cuisine, elle parle, elle est devant la télé, elle parle, elle parle aussi avec Madame Simone, avec Monsieur le boulanger, elle parle dans la salle de bain…. Dans ces conditions, Willie, il ne peut pas écouter tout le temps.
il s’est installé devant la télé, il en a marre de faire des ronds sur la vitre. Et puis ça y est, il fait jour. Il a vu Madame Simone par la fenêtre. Il faisait des signes sur les carreaux quand soudain le visage de Madame Simone s’est collé sur la vitre de l’autre coté ! ça l’a carrément surpris ! Il a poussé un cri et s’est reculé comme s’il avait vu un monstre ! C’était un peu un monstre, Madame Simone, vue comme ça. Sur sa tête, elle avait un foulard rouge avec des gros traits verts comme des serpents et son énorme bouche s’ouvrait et se refermait en faisant des grimaces. Ses grosses lunettes rouges ont tapé sur la vitre, et Willie a eu une sacrée frousse.
Du coup, il s’est assis sur le canapé et il a allumé la télé.
Il chantonne, on va, on va, on y va, on va à la cata, on va à la catastrophe, on on on on y va. Ça lui passe le temps.
Tout compte fait, il éteint la télé. Il a appuyé sur tous les boutons, il n’y avait que des gens qui parlaient et il a fini par appuyer sur « arrêt » alors ça s’est arrêté et c’est aussi bien comme ça.
Il réfléchit car il sait que Maman lui a dit que si un jour elle était malade, il faudrait qu’il téléphone à un numéro de téléphone, et le numéro ? il est à coté du téléphone. Mais là, pour le moment, Maman n’est pas malade.
Il est retourné dans la chambre et il s’est couché par terre au pied du lit, en attendant qu’elle lui parle, qu’elle lui dise si elle est malade, ou pas malade.
Il s’est endormi. Ça lui passe le temps.
Un long coup de sonnette le réveille en sursaut. Maman n’a pas bougé de sous ses draps doux et roses. Il se lève d’un bond et se glisse à petits pas feutrés dans le corridor. Il reconnait la voix de Madame Simone qui parle à travers la porte d’entrée. « Gisèle, Gisèle, tout va bien ? Willie, est-ce que tu m’entends ? Willie, si tu m’entends, ouvre-moi la porte, Willie, tout va bien ? ».
Madame Simone, avec ses grosses lunettes et sa bouche énorme, elle lui fait peur à Willie, le mieux, c’est d’aller téléphoner, si Maman est malade de plus pouvoir se réveiller.
Il va dans la cuisine pour réfléchir au numéro de téléphone. Et aussi ce qu’il doit dire. Il va se préparer un mot, comme quand il prépare le mot pour aller acheter le pain. Enfin, pour écrire le mot du pain, faut pas oublier que Maman est là pour lui faire le modèle, elle lui fait les lettres en bâton, après elle lui fait écrire proprement, et après elle lui fait lire et relire, et encore après, elle l’accompagne à la boulangerie et elle l’attend juste dehors, et pendant qu’elle l’attend, elle fait même des signes à Monsieur le boulanger, alors bien sûr, pour le pain, c’est plus facile que pour le téléphone.
Il se tortille les doigts dans le stylo, le fait passer comme une ficelle, le pointe dans le creux de sa main, enlève le capuchon, gribouille sur le journal qui est posé là. Il fait des phrases dans sa tête, c’est à peu près clair : je suis Willie Blasio. J’habite rue des archers. Maman est malade. Et on va on va on va à la cata. Il chantonne, il griffonne, il se demande où est le numéro de téléphone….
Sur le journal qu’il griffonne, il y a un article avec une photo et un gros titre : BILL DE BLASIO MAIRE DE NEW YORK ! Un peu difficile à déchiffrer, mais ça lui passe le temps.
Alors il se dit que ce Bill il s’appelle peut-être Willie comme lui parce que Maman elle dit que c’est pareil, Willie et Bill et elle l’appelle souvent Bill. Surement, avec le nom de BILL et le DE qui ne sert à rien et le BLASIO, c’est de sa famille, surtout que sur la photo, Bill, il a une cravate rose, comme la sienne, si on excepte le fait que sa cravate rose à lui il l’a serrée autour du cou de Winnie son ourson et ça fait penser que Winnie c’est presque comme Willie et que dès fois il le secoue en lui criant dessus, Bill Bill on va à la catastrophe…..
Enfin, sur la photo, il y a aussi une femme noire et un jeune qui a des cheveux en touffe comme le truc pour faire la poussière du plafond, en noir et en tortillons, c’est le truc qu’on n’a pas le droit de tripoter parce que ce n’est pas un jouet, et c’est plein de poussière, pour dire, le gars aussi sa peau est noire, et ça l’étonnerait quand même que ce soit son frère. Mais on ne sait jamais, parce que justement il n’a jamais eu de frère, ni de père, ni rien de tout ça comme famille.
Il tend l’oreille et entend la sirène des pompiers dans le lointain. Il reste attentif et se dirige vers la fenêtre, dans l’espoir que le camion rouge des pompiers s’arrête dans la rue. Le mieux serait bien sûr qu’il s’arrête devant sa fenêtre et qu’il y ait une grande quantité de pompiers en uniforme bleu foncé avec les bandes blanches qui flashent, et qu’ils se mettent tous à courir dans le fracas de leurs lourdes bottes qui tambourinent dans la poitrine.
C’est encore plus formidable, le camion rouge et bien rouge clignote de toute part, il est comme un animal qui frémit et tressaute, un coeur blessé qui palpite, le hurlement de la sirène s’en échappe comme un vol de corbeaux, ça arrache les sourcils, ça broie les mâchoires, et c’est là, juste, sous son nez, ça tape dans les oreilles, ça frappe au carreau, ça gesticule, ça pousse des cris, ça fait des gestes bizarres, ça va massacrer la fenêtre si ça continue…
Willie en est tout tourneboulé, ils lui font des misères, ses amis pompiers qui sauvent du feu sur la grande échelle, ils ne devraient pas tout casser, Maman va pas être contente…..