Danielle Lambert

On peut très bien se débrouiller dans la vie avec un simple stylo. Par exemple, on peut tuer. Il suffit de bien viser. On peut pratiquer une trachéotomie pour éventuellement sauver l'ami qui s'étrangle. On peut gagner plein d'argent ou zéro, c'est comme on veut. Accessoirement, c'est le cas de le dire, on peut écrire. De la poésie contemporaine dans les revues Petite, Décharge, Le Mensuel Littéraire et Poétique, Contre-Allées, Gros Textes, Comme en Poésie. Des textes sur les sans-domicile-fixe qui se verront deux fois primés à Dublin (Charité Désordonnée, éditions Nomad's Land 2003). Des proses brèves dans la revue Rue Saint Ambroise. Et des listes de courses, ce qui est plus embêtant, car il faut les refaire inlassablement. Si certains des centaines d'ouvrages qui paraissent à la rentrée était écrits et réécrits comme des listes de courses, franchement, on aurait moins souvent l'envie de tuer avec un simple stylo.

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