• Actus
  • Éditions
    • Collection
    • Anton Tchekhov
    • Katherine Mansfield
    • Virginia Woolf
    • Paris Ville Monde
  • Revue
    • > Qui sommes-nous ?
    • > Acheter la revue
    • > Envoyer un texte
    • > Textes reçus
    • > Concours de la revue
    • > Anciens numéros
  • Vidéos
  • Chroniques
    • Nouvelles impressionnistes
    • Novellix
    • boycott
    • La lumière des jardins
    • Quelle place pour la Nouvelle ?
    • Eve Roland, Portrait en bleu
    • Relire Giono nouvelliste
    • Au coeur d'un été tout en or
    • Le chien attaché au poteau
    • De la famille de Valerio Romao
    • Florent Jaga ou l'amour vache
    • La nouvelle-instant
  • Auteurs
    • > Nos auteurs
    • Les auteurs des Nouvelles de la Quinzaine
  • Nouvelle de la Semaine

 


Ça commence par une imbrication des récits, les voix entendues empruntent des voies différentes par le biais de signes, parenthèse ou autre, nommés, prononcés. Mais ça ne s’arrête pas là.

Plus je suis / lis Guillaume Vissac, plus je pense David Foster Wallace: capacité à ouvrir l'oeil, tendre l'oreille, mais aussi empathie et compassion, puis retranscrire ces fragments de réel de façon à atomiser la frontière fiction/réalité. Ce qui compte ? Que les deux soient aussi authentiques l'un que l'autre, l’un dans l’autre.

Picture
Autre trait caractéristique de ce que construit, car, oui, il construit, Guillaume Vissac et qui, jour après jour se nourrit de quotidien : autobiographie + photographie + lectures. Tout ceci coupé / démonté / recollé / trituré / compressé pour une vérité encore plus, n’ayons pas peur des mots, frappante à laquelle on adhère pour la bonne raison qu’elle n’est pas que reproduite. En effet, il y a transcription de ce que nous pensons de cette réalité, de ce jour-après-jour au moment-même où nous le vivons, en captons certaines constituantes sans en avoir conscience.

Exemple #1:

"Encadrée au dessus de mon lit : la photo-Polaroïd de l'éprouvette qui m'a un jour porté (j'aimerais pouvoir le dire mais c'est faux). Éprouvette (ils définissent) : art d'éprouver."
("Les tics du cordon")

Y a-t-il des bébés éprouvette dans la salle ?
Non.
Et pourtant, en deux phrases, tout est dit : de le lire, nous... l'éprouvons.

Exemple #2 : 

"D'après les spécialistes (les journaux de l'époque racontent), il a fallu écarter au moins quinze embryons avant de tomber sur un fœtus sain slash normal slash immuno-compatible."
("Les tics du cordon")

Ici, dans cette seule phrase – un fait à la fois étiré au maximum et, paradoxe, comprimé à l'extrême – certains signes ne sont pas écrits mais "prononcés" et cette apposition tranchée qui ne l'est visuellement pas, se trouve, au final, opérée par le lecteur. Qui devient de ce fait : acteur.

Chez Guillaume Vissac, tout se déhanche, se tord, se hache (logique, Guillaume est un bourreau de travail) et de la voix de la phrase, du récit à l'histoire, tout, oui, se précipite (de "précipité" : corps insoluble formé par réaction entre deux ou plusieurs substances en solution, ou par une action physique sur une substance en solution) en un corps unique, caractérisable : nous.

Ça commençait donc comme ça, ne s’arrêtait pas là, et ça ne fait que commencer (vous pouvez me croire) car le style Guillaume Vissac est en perpétuelle réinvention. On n’a pas fini d’en entendre parler".

_____ g@rp

  GUILLAUME VISSAC


AUTEUR DU BLOG FUIR EST UNE PULSION, GUILLAUME VISSAC A PUBLIÉ LE TEXTE « LES TICS DU CORDON » DANS LE NUMÉRO 25 DE LA REVUE RUE SAINT AMBROISE. VOIR SON BLOG.

Propulsé par Créez votre propre site Web à l'aide de modèles personnalisables.