Dans l'envers de ses jours
Joël Le Gonnidec
En ce matin d’octobre, un nuage de rosée s’étendait sur la plaine détrempée. Le froid qui s’était étendu toute la nuit avait figé les herbes et les pierres, ainsi que l’arbre solitaire drapé de lichen en guenilles. Le vent du nord essaimait sa tristesse sur les cultures et bien au-delà. Des champs, blottis les uns contre les autres, tentaient de se réchauffer aux frêles rayons du soleil. Quelques corneilles égarées échappaient à cette torpeur, mouvements d’ailes dans le ciel bleu acier.
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